Embourbé dans le scandale de détournement des données personnelles, Facebook s’est offert une pleine page de publicité dimanche dans la presse britannique et américaine pour présenter de nouveau ses excuses, et les «regrets» de son patron Mark Zuckerberg.
«Nous avons une responsabilité: protéger vos données. Si nous n’y parvenons pas, nous ne les méritons pas», écrit le jeune milliardaire américain dans ce message, publié dans six journaux britanniques (Sunday Times, Mail On Sunday, Observer…), et trois américains (New York Times, Washington Post, Wall Street Journal).
Le groupe californien est dans la tempête depuis les révélations sur les pratiques de la société Cambridge Analytica (CA), accusée d’avoir récupéré à leur insu les données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook et de les avoir utilisées pour peser dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.
S’il ne fait aucune mention de cette société, dont le siège londonien a été perquisitionné dans la nuit de vendredi à samedi, Mark Zuckerberg évoque en revanche le chercheur russe Alexandre Kogan, auteur d’une application dont aurait profité CA pour acquérir ces données.
«Peut-être avez-vous entendu parler d’une application quiz conçue par un chercheur universitaire qui a fait fuiter des données de millions d’utilisateurs de Facebook en 2014. C’était un abus de confiance, et je regrette que nous n’ayons pas fait davantage sur le moment», dit M. Zuckerberg, sur un ton qui rappelle son premier message d’excuses, publié mercredi.
«Nous prenons maintenant des mesures pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas», assure celui qui a lancé le plus grand réseau social du monde depuis sa chambre d’étudiant à Harvard en 2004.
«Nous empêchons déjà les applications de ce genre d’accéder à autant de données. Et désormais, nous limitons la quantité de données auxquelles les applications peuvent accéder lorsque vous vous identifiez en utilisant Facebook».
«Nous enquêtons également sur chaque application ayant eu accès à un grand nombre de données avant que nous ne réglions le problème. Nous nous attendons à ce qu’il y en ait d’autres. Et quand nous les trouverons, nous les interdirons et informerons les personnes affectées», assure M. Zuckerberg
Ce scandale, désastreux en termes d’image pour Facebook, lui a déjà fait perdre 14% en Bourse cette semaine et plus de 50 milliards de dollars de capitalisation boursière.
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