Google met un pied à Station F pour former les start-up

Google a annoncé jeudi son installation à Station F pour proposer des formations et du conseil aux start-up, devenant le troisième géant du numérique américain à s’impliquer dans l’incubateur parisien.

Après Facebook et son «Startup Garage», Microsoft et un programme consacré à l’intelligence artificielle, Google met l’accent sur la formation pour les créateurs de start-up. Dans un premier temps, Google s’installe pour trois mois dans un espace de 150 m2 pour dispenser des ateliers et des conférences tous les jours à une trentaine d’entrepreneurs en herbe. Mais il promet de pérenniser sa présence par la suite.

Le géant technologique va notamment expliquer aux start-up comment mieux utiliser les outils Google – référencement, solutions publicitaires ou cloud (informatique dématérialisée) – pour grandir, définir leur stratégie et s’internationaliser. Google promet aussi à toutes les start-up de l’incubateur «un crédit cloud», d’une valeur équivalente à 20.000 euros.

Saluant un regain d’optimisme en France «que tout le monde regarde avec envie», le directeur général de Google France, Sébastien Missoffe a estimé que Station F a été «un catalyseur de l’accélération de cet optimisme». Le responsable n’a pas précisé l’investissement que représente cette initiative, mais a rappelé qu’elle s’inscrivait dans un effort plus large de Google visant à former quelque 100.000 personnes par an dans ses «ateliers numériques» sur tout le territoire.

Cet engagement dans le plus grand incubateur au monde est une première pour Google, qui a préféré créer ailleurs dans le monde ses propres «campus». Le patron de l’opérateur Free, Xavier Niel, à l’origine du projet Station F, s’est félicité de l’arrivée de Google aux côtés des trente programmes de l’incubateur. Il a écarté l’idée que certaines start-up puissent devenir trop dépendantes des géants du numérique.

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«Aujourd’hui si vous voulez exister vous avez besoin de Google pour permettre la création et l’émergence des entreprises. Si votre produit n’est pas référencé sur Google, votre existence est compliquée», a-t-il souligné. «L’idée c’est qu’ils (Google) participent à cet écosystème, qu’ils aident Paris, la France ou l’Europe à se développer pour créer des emplois. On n’a pas d’œillères», a noté le responsable.